Kurt SCHLICHTING. Historical GIS News Ways of Doing History.
Dans cet
article, K. Schlichting réalise une critique du livre d’Anne Kelly Knowles Placing History : How Maps, Spatial
Data, and GIS Are Changing Historical Scholarship (2008). Cette
présentation est commentée de quelques réflexions sur l’utilisation des
Systèmes d’Information Géographique en Histoire.
K. Schlichting
nous informe que Placing History est
un livre composé de dix chapitres avec différents auteurs selon les chapitres.
Les différentes parties abordent
les liens entre les SIG et l’Histoire, puis l’aspect théorique et
méthodologique des SIG, et enfin les
applications et les utilisations des SIG. L’ensemble veut montrer comment les
SIG peuvent servir à retravailler les connaissances historiques met aussi pour
servir à l’enseignement.
L’auteur fait cependant
apparaître plusieurs problèmes dans ce livre.
Tout d’abord il dit que l’utilisation
de l’ouvrage nécessite des connaissances avec les SIG. Il insiste sur le fait
qu’aujourd’hui les SIG font de plus en plus partie de nos vie (il donne en
exemple Google Maps et Google Earth), mais cela ne suffit pas à les comprendre
et donc le lecteur n’a pas forcément les bagages pour utiliser ce livre même
avec cette familiarité.
Ensuite, il approuve la présence
de nombreuses cartes qui viennent illustrer le propos mais il regrette que leur
beauté cache la difficulté et le temps passé à les réaliser.
Il regrette également l’absence
de discussion sur le coût des SIG. De même, il pointe l’absence de discussion
sur les logiciels de SIG.
L’auteur : Kurt SCHLICHTING
est professeur au département de sociologie et d’anthropologie de l’Université
de Fairfled (Connecticut).
David J. BODENHAMER. History and GIS : implicaiton for the
discipline.
Ce
texte écrit par David J. Bodenhamer est le chapitre 9 du livre d’Anne Kelly
Knowles Placing History : How Maps,
Spatial Data, and GIS Are Changing Historical Scholarship (2008).
L’auteur critique les historiens
en essayant de les avertir qu’ils sont en retard et qu’ils ont du mal à
s’adapter à l’utilisation des nouvelles technologies. Il tente de montrer à
quel point les SIG sont utiles à l’Histoire. Il montre notamment que les SIG
peuvent permettre d’étudier de façons de plus en plus précises l’Histoire et
d’étendre nos connaissances. Les SIG sont pour lui un nouveau moyen
d’interpréter les données.
Ce
chapitre à un côté assez philosophique en confrontant Histoire et les nouvelles
technologies des SIG. Est-ce l’Histoire qui doit s’adapter aux SIG ou est-ce les SIG qui doivent
s’adapter à l’Histoire ?
L’auteur : David J.
BODENHAMER est professeur d’Histoire à l’Université de l’Indiana.
David A. FYFE, Deryck W.
HOLDSWORTH, Chris WEAVER. Historical GIS
and Visualization Insights From Three Hotel Guest Registers in Central Pennsylvannia
1888-1897.
Cet
article présente un exemple d’utilisation des SIG pour « faire de
l’Histoire ». Les auteurs ont étudié des registres de trois hôtels de
Pennsylvanie datant des années 1888 à 1897. Ils tentent de montrer, avec des
cartes comme preuves, comment utiliser les SIG pour valoriser les données
récoltées.
Ils disent qu’il existe une
longue tradition entre les disciplines historiques et géographiques. Pour eux
l’utilisation des SIG permet d’arriver à des résultats plus aboutis dans la
recherche.
Cet exemple de
valorisation de données récoltées dans les archives montre l’utilité des SIG.
Grâce à cela ces auteurs réussissent à faire apparaître certaines informations
des archives étudiées.
Cependant à la lecture de cet
article, les travaux d’étude des archives, le rassemblement des données puis
leur gestion afin de les préparer pour réaliser des cartes semblent chronophage
pour des résultats qui peuvent être incertains.
Les auteurs : David A. FYFE est
professeur au Collège York de Pennsylvanie, Deryck W. HOLDSWORTH et Chris
WEAVER sont professeurs à l’Université d’État de Pennsylvanie.
J. B. OWENS. What Historians Want from GIS.
J.
B. Owens commence cet article par raconter son cheminement personnel vers
l’utilisation des SIG en Histoire. L’origine de son parcours est la lecture de
Fernand Braudel La Méditerranée et le
monde méditerranéen à l’époque de Philippe II dans le cadre de son étude de l’ouest
méditerranéen au XVIe siècle. Il comprend l’importance de la
géographie dans la discipline historique.
Il pense que l’utilisation des SIG
peut-être une solution aux problèmes de l’Histoire. Il dit que pendant
longtemps les principaux historiens se sont refusés aux nouvelles technologies.
Selon lui, il faut aujourd’hui s’ouvrir aux SIG notamment parce qu’elles
permettent le travail collaboratif. Il évoque ensuite la mise en place d’un
nouveau cursus d’enseignement à l’Université de l’Idaho consacré aux SIG. Pour
l’auteur, l’Histoire doit aujourd’hui s’ouvrir aux autres disciplines notamment
grâce aux SIG.
L’auteur : J. B. OWENS est professeur
d’Histoire à l’Université d’Etat de l’Idaho.
Ian GREGORY. Debate : What can GIS offer World History ? Ian GREGORY
Position paper.
Pour
I. Gregory les SIG offrent de multiples intérêts aux historiens.
Elles permettent de revoir
certaines connaissances et modèles. Il donne comme exemple une carte qu’il a
réalisé sur la mortalité infantile en Angleterre et au Pays de Galles de 1850 à
1900. Sa carte lui a permis de mettre en évidence que des connaissances sont
erronées (dans ce cas la carte lui permet de voir que certaines théories sur la
diminution de la mortalité infantile étaient fausses).
Cependant,
l’auteur est sceptique sur les SIG pour plusieurs raisons.
Les SIG permettent de changer des
visions traditionnelles de l’Histoire en revoyant des modèles. Cependant, si
les cartes montrent de choses différentes de ce que l’on croyait, elles
n’expliquent pas ce que l’on observe. Dans l’exemple, grâce à la carte, il voit
que les théories sur la mortalité infantile sont fausses, mais celle-ci
n’explique pas pourquoi ce que l’on observe est différent de ce qui était
connu.
Il pense que les SIG utilisent
beaucoup de ressources économiques et temporelles pour leur réalisation.
Il dit aussi qu’il n’est pas
toujours facile de transformer des données culturelles en données statistiques
utilisables pour une carte.
Enfin, il termine sur le fait que
l’Histoire est une discipline littéraire qui préfère les mots aux images.
L’auteur : Ian GREGORY est
professeur à l’Université de Lancaster.
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