Je signale une ressource qui me semble entrer dans le domaine des approches spatiale de l'histoire. Il s'agit des plans parcellaires de Lyon disponibles sur la période 1861-1983 (site des archives municipales). Deux échelles sont disponibles : 1/500e et 1/2000e, la première correspondant à des rectangles de 15 ha. En moyenne, 4 à 5 plans établis à différentes époques sont disponibles. Figurent sur les plans le numéro de chaque immeuble et le nom du propriétaire. Quelques outils permettent de faciliter l'exploitation des plans.
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ac69v2/visu_affiche.php?PHPSID=fc593a76a6b0ac96c0337477ad664b68¶m=visu&page=1
Saturday, October 31, 2015
Los Angeles et la question de l’histoire urbaine
Los Angeles en 1868 : le
panorama photographique nous restitue le paysage de l’époque : le bâti
apparaît disparate, peu organisé. Individuellement, les constructions possèdent
deux étages au plus. La campagne et la ville s’interpénètrent et le réseau
viaire n’est pas clairement apparent. Bien qu’aucun personnage ne soit visible
sur ce montage photographique, on imagine une population peu dense affairée à
des besognes essentiellement manuelles.
Dans la même rue de Broadway, un
panorama de 1905 révèle un visage bien différent : la densité de
constructions est beaucoup plus importante, les vestiges de la campagne ont
disparu, les immeubles ont généralement plusieurs étages et les rues
rectilignes structurent l’espace urbain. Au premier plan et au dernier étage
d’un immeuble, une fabrique de meubles annonce sa présence en lettres peintes
sur le mur. Bien que quelques silhouettes soient visibles, c’est encore le bâti
qui s’impose.
Mais veut-on une représentation
encore plus réaliste de l’urbanisme de Los Angeles ? Il suffit de se
tourner vers un modèle réduit datant des années 1939-40, réalisé au 1/120°. Nous
avons alors l’impression d’être encore plus proche de la ville d’il y a 75 ans.
Chaque bâtiment est individualisé et on peut même essayer de visualiser la
perspective qui s’offre au piéton situé dans un endroit précis.
Tout ceci est bien joli, mais une
ville ne se réduit pas à son urbanisme. Qu’en est-il des gens qui l’occupent,
de l’évolution de leur démographie et de ses différentes composantes, par exemple ?
Le site fournit à ce sujet d’intéressantes cartes animées représentant les
pourcentages des populations afro-américaine, hispanique, asiatique,
blanche : l’extension de la première catégorie et la diminution de la
dernière sont frappantes sur la période 1940-1990. Cette visualisation est une
autre forme de représentation de données quantitatives au travers des résultats
de recensements.
La connaissance des aspects sociaux
est par ailleurs partiellement restituée par une autre animation cartographique
figurant la valeur moyenne des maisons en fonction de leur secteur
d’implantation. Entre 1940 et 1990, la montée du contraste entre la
gentrification des faubourgs et l’appauvrissement du centre s’impose.
L’interpénétration du temps et de
l’espace saute aux yeux également dans une carte portant les différentes
structures administratives dont la date de création est stipulée. Cette
restitution du découpage territorial en fonction du temps donne une nouvelle
image de la ville, organisme en permanente évolution.
Le site de Philip J. Ethington
apporte ainsi un savoir riche et diversifié sur l’évolution de la ville de Los
Angeles en mêlant informations écrites et supports visuels de différentes
périodes et de natures différentes (photos, plans, dessins, vidéos, montages).
Pour autant, il s’agit aussi pour lui d’un prétexte pour réfléchir à la difficulté
qu’il y a construire un savoir historique sur la ville.
Ces représentations du passé sont en
effet ici médiatisées par des supports visuels mais toute connaissance
historique des villes emprunte un support qui peut tout aussi bien être un
écrit, une photo, un dessin ou un objet. Dans tous les cas, la
« réalité » du passé est une reconstruction. Même le photographe
adopte, au sens strict, un point de vue. Et l’objet lui-même est privé de son
contexte. Nous n’avons accès à l’histoire urbaine qu’au travers d’informations
situées dans le présent, reconstruites ou mutilées. Et pour certaines, les
témoins ont disparu.
Une autre difficulté de cette
discipline réside dans la complexité de la ville. Comment restituer un savoir
global compte tenu de la multitude d’approches possibles : spatiales,
sociales, démographiques, industrielles, administratives, politiques,
etc. ? Le problème est encore rendu plus ardu dans la mesure où chacune de
ces représentations évolue en permanence. La question de l’échelle à adopter
est un autre paramètre qui apporte une autre dimension, à la fois réelle et
imagée, de la gamme des positions offertes à l’observateur et à l’analyste.
L’entreprise d’histoire urbaine ne
peut donc être que partielle, voire partiale, au sens où elle est tributaire du
choix des media qu’elle emprunte pour représenter son objet. Ne serait-elle
donc qu’un discours si on suit le courant impulsé par le « tournant
linguistique » ? L’auteur du site émet l’hypothèse qu’un certain
savoir cohérent est néanmoins possible, notamment au travers de la
cartographie. Cela peut aussi signifier qu’il n’existe pas une représentation
mais une multiplicité, chacune portant une part de vérité.
Thursday, October 29, 2015
Lectures : Ian Gregory, Allistair Geddes, Anne Kelly Knowles.
Gregory I. N., Geddes A, Toward Spatial Humanities. Historical GIS & Spatial History, Indiana University Press, Blooming & Indianapolis, 2014, introduction et conclusion.
Lorsque les géographes commencèrent à utiliser le système d’information
géographique à la fin des années 1980, cela fut tout de suite controversé. En
effet, les partisans annonçaient l’ouverture d’un nouveau champ de recherche et
l’intégration de la géographie dans un paradigme informatique. Les opposants quant
à eux dénonçaient le manque de traitement épistémologique, ou le traitement des
situations politiques qui ne pouvaient être vu avec le système informatique…
Cependant ce sur quoi les deux groupes s’accordaient était que GIS devait être
utilisé par les humanités.
Quand ce fut le tour des historiens de s’y atteler, il n'y eu pas de scandale. La première publication dans Social Science History de l’utilisation
de GIS regroupaient des sujets de migration, d’histoire urbaine, et de
croissances économiques qui s’illustraient alors parfaitement par l’utilisation
d’un système d’information géographique. IL fut même question lors d’une
conférence à l’Université d’Essex d'y inclure l’histoire dite « culturelle »
en insérant des recherches GIS sur l’art, la littérature en histoire médiévale
et moderne.
Il existe alors différente définition de GIS. Cependant avec l’apparition
de nouveau logiciel tel Google Earth, il est compliqué d’en donner une
convaincante. Les récentes recherchent montrent que GIS tend à devenir un outil.
GIS est donc plus communément un logiciel qui permet de représenter des
caractéristiques sur la surface de la Terre qui peuvent être analyser.
Il existe deux types de données :
Mr Grégory et Mr Alistaire donne une définition particulièrement
compréhensible de ce que sont ces deux données « the attribute data say
what, when the spatial data say where ».
Ce logiciel permet donc aux chercheurs de diriger leur
recherche d’une nouvelle manière.
Même si les cartes prêtent toujours à discutions, les
chercheurs admettent qu’il est beaucoup plus confortable d’en analyser les
manquements spatiaux que les manquements sociétaux. Par exemple connaître l’emplacement
d’évènements peut être intéressant pour l’historien mais le nombre de crime par
ville peut être sujet à plus de controverse. De fait, ce n’est pas le nombre de
crime qu’il faut prendre en compte mais tous les paramètres sociaux et
économiques.
Les deux challenges majeurs auxquels l’historien doit faire
face sont donc:
-
La
précisions des données qu’il introduit dans le logiciel. Parfois, il n’est
tout simplement pas possible d’établir une suite de données. L’utilisation
de GIS se trouve fortuite.
-
L’utilisation en elle même de GIS requiert des
compétences compliquées. Comme dit la semaine dernière lors du dernier cour, ce
sont des compétences que l’historien doit tenter de maitriser par sa propre
formation.
De fait ce dernier aspect donne de la force aux arguments
positivistes. L’utilisation de GIS requiert un haut degré de précision pour
placer les locations aux bons endroits. Cependant, ces données bien que précises ne donnent pas d’information ou de sens aux sciences de la terre comme aux
sciences sociales. L’utilisation des données spatiales en tant de tel reste
limité à ce quels sont : des points sur une carte.
Cependant, les auteurs rappellent qu’il y a trois avantages
à utiliser GIS :
-
GIS organise les données ce qui permet alors de
les explorer et de les découvrir puisqu’elles sont géocalisables.
-
Les données peuvent être utiliser sur une carte
-
Ces données peuvent donc être analysé.
Les auteurs y ajouteraient un quatrième avantage qui est l’habilité
d’intégrer des sources incompatibles aux premières abords.
Le livre présente alors 6 essaies eux même regroupés en deux parties. La première partie s’intéresse au développement par les universitaires de l’historiographie. Ils tentent de construire une approche spatial de l’histoire. Les sujets évoqués s’interrogent sur le changement de l’agriculture en France et Pays de Galles dû au développement du chemin de fer, du changement de modèle ségrégationniste au Etats-Unis…
La seconde partie elle, explore l’élargissement de cette
technologie à de nouvelles matières.
Ces six essaies prouvent l’immensité du champ de recherche que
GIS ouvre.
En conclusion Grerory et Geddes rappellent que les sujets
étudiés dans ce livre couvrent l’histoire rural, urbaine, démographique,
religieuse et environnemental.
Ces textes démontrent donc l’utilité de GIS dans différemment
domaines. Les auteurs rappellent cependant, que ces recherches ne peuvent se contenter
de carte. En effet, il est important de garder à l’esprit que les cartes ne
répondent pas aux questions qu’elles posent. De plus, le problème majeur est le
« savoir utiliser » cette technologie. Selon eux, il faudrait pouvoir
intégrer l’apprentissage de l’utilisation de GIS dans le cursus des humanités.
Ce logiciel est trop souvent dénigré, de même que toute forme de « digital
approaches »[3].
Puisque bien que limité, les cartes séduisent et permettent une réelle interaction.
L’utilisation de GIS est donc un outil que tout universitaire en humanité ne
devrait pas dénigrer.
Ian Gregory est géographe à l’Université de Lancaster,
utilisateur confirmé de GIS il s’intéresse à l’utilisation de ce logiciel dans
le domaine de l’histoire. Il est actuellement professeur d’approche d’utilisation
spatial de l’histoire.
Allistair Geddes est géographe à l’université de Dundee en
Ecosse, il est lui aussi utilisateur confirmé de GIS et membre de AQMeN
(Applied Quantitative Methods Network). Il s’intéresse à l’utilisation de GIS
dans différente branche des sciences humaines. Mr Geddes est aussi affilié au
programme SAGE (Scottish Alliance for GeoScience Environment and Society).
Time in Historical GIS, Ian Gregory.
Gregory, ici, explique le fait que malgré la volonté des
géographes et historiens à vouloir utiliser GIS, il existe un problème majeur : la
non prise en compte du temps. De fait, GIS permet une approche des donnés
spatiales et attribuées mais pas du temps. Les chercheurs ont longuement insisté
sur l’importance des connaissances spatiales et temporelles pour comprendre l’histoire.
Souvent dans les études de GIS, le temps est sacrifié au détriment de l’espace
ou inversement. Plusieurs chercheurs tel Macdonald et Black insistent sur la
prise en compte capital du temps qui permet de mettre en exergue les relations
territoriales et le développement des cultures. Gregory propose alors plusieurs
solutions pour inclure le traitement du temps dans le logiciel. Pour lui, la
manière la plus simple est de transformer le temps comme une donnée attribuée. Pour
cela, il suffit d’attribuer des nombres pour des dates par exemple. Cependant
cela fonctionne uniquement si la suite de nombre et simple et surtout s’il n’y
a pas beaucoup de date. Nous pouvons également créer des polygones pour représenter
les changements de frontières.
GIS permet alors aux chercheurs de créer des cartes sans
simplifier les lieux ou les dates.
GIS and History, Anne Kelly Knowles
A. Knowles présente un livre qui permet d’expliquer en quoi
GIS change la pratique de l’histoire. De fait, le nombre d’historien utilisant
GIS ne fait qu’augmenter. A. Knowles comme ses collègues soulignent les
principaux problèmes auxquels les historiens peuvent être confrontés avec l’utilisation
de GIS. En effet, les données historiques ne sont pas forcément convertibles en
base de donnée. La recherche historique s’est aussi toujours intéressée aux
mots, à leur interprétation et ne privilégie pas les cartes. L’auteur démontre
également que la division majeure entre la géographie et l’histoire peut être
un frein à l’utilisation de GIS. En effet, la géographie « say where »
quand l’histoire « say when ». De plus, les historiens travaillent, pour la
plupart, seul contrairement aux géographes ce qui peut empêcher l’assimilation
de la technologie GIS. Knowles souhaite
par son article expliquer le contexte intellectuel de l’utilisation de GIS pour
les historiens mais aussi la pratique en elle même de cette méthode, ainsi que
les challenges techniques et conceptuels que lancent GIS.
Les premiers praticiens de l’histoire « spatiale »
furent l’école des Annales. De fait, Fernand Braudel invente le concept de
géohistoire. L’école des annales propose des méthodes pour utiliser les cartes
dans les recherches historiques. Bien qu’Emmanuel Leroy Ladurie fit une
recherche sur le Pays d’oc et Languedoc au moyen âge avec GIS, peu d’historiens
sont convaincus.
Paul Cartes, lui, invente le terme de « spatial history »
dans son livre The road to botany
bay : an essay in spatial history. Il est connu pour son étude des
cartes coloniales et surtout pour sa
critique.
Pour Anne Kewly Knowles, il existe réellement trois domaines
d’études que les historiens pratiquent avec GIS :
- l’étude de l’utilisation du sol et du développement
économique et spatial
- La visualisation des paysages passés ainsi que le
changement d’environnement.
- La création de matériel, de sources techniques pour l’utilisation
des universitaires de GIS.
Pour le premier domaine d’étude, Knowles précise qu’il s’agit
le plus souvent d’étude sur l’environnement et de l’agriculture mais pas
seulement puisqu’elle cite l’exemple de Michael McCormick qui utilise GIS pour
comprendre les connexions entre les personnes et les lieux en Europe. L’utilisation
de GIS permet alors aux historiens de former de nouvelles hypothèses et de
nouveaux types de recherches.
Le second domaine entrevoit des similitudes entre le cinéma
d’animation et le jeux vidéo qui construisent des paysages. Seulement les plans
peuvent également servir l’histoire. L’étude morphologique urbaine est d’ailleurs
souvent évoqué dans certaines recherches. La carte et le plan sont également
adoptés par les professeurs de lycée qui donne à l’histoire un aspect visuel. Cependant
le processus de transformation de source historique pour l’utilisation de GIS
reste compliqué. Il faudrait des années de recherche pour pouvoir utiliser des
données. De plus connaître les points exacts demanderait du travail
supplémentaire en archive.
Le troisième cas est celui qui consiste à faciliter l’utilisation
de GIS. Plusieurs universités dans le monde ont des départements d’études dédiés à ces questions ; par exemple le département de l’Université de Californie
à Berkeley qui s’intitule « Electronic Cultural atlas initiative ».
Ces scientifiques créent des bases de données utiles aux historiens. Par
exemple, les scientifiques travaillant sur le réchauffement climatique ont créé
une base de donnée sur les changements du paysage.
Pour Anne Knowles, le plus gros challenge de GIS serait d’intégrer
le cursus universitaire. Les étudiants en thèse devraient savoir utiliser ce
logiciel. Cependant de plus en plus de personne commence à utiliser GIS en
apprenant par eux même, ce qui dénote un intérêt réel porté à ce logiciel.
Anne Knowles est historienne géographe. Elle est professeur au collège de Middlebury et est rattachée au département de Géographie depuis 2002. Elle est spécialise de l'histoire de GIS.
Monday, October 19, 2015
Rapport méthodologique : Google Earth et Google Maps
L’étude de l’histoire suit les mouvements humains, et ne peut faire abstraction d’outils géographiques pertinents et performants. Aujourd’hui la technologie nous permet un accès gratuit à deux de ces outils, Google Maps et Google Earth, qui ont su prouver leur opportunité dans un tel contexte, même si ce n’est pas là leur but premier. Google Maps permet un accès en ligne à une cartographie exhaustive de la planète, limitée toutefois par l’axe polaire (il n’est pas possible de visualiser l’Antarctique d’un seul tenant par exemple).
Une restriction que ne connaît pas Google Earth, logiciel téléchargeable qui permet une visualisation en trois dimensions non seulement de la terre, mais aussi de Mars, de la Lune et de l’Espace. Les photos satellites offrent une immersion vertigineuse. L’intérêt pour un historien est double : tout d’abord à des fins d’illustration, et ensuite pour découvrir des réalités jusqu’ici ignorées, comme ce fut le cas en 2010 lorsque des paléontologues découvrirent grâce à Google Earth des restes d’hominidés de près de deux millions d'années1.
J’ai choisi d’illustrer une utilisation potentielle de Google Earth en suivant le trajet effectué par l’équipe des explorateurs Jean-Louis Etienne et Will Steger à travers la plus longue diagonale de l'Antarctique en 1989-1990 lors de l'expédition Transantarctica2.
1. Université de Witwatersand, Johannesbourg, "About the discovery"↩
2. Dr Jean-Louis Etienne, Transantarctica, Paris, 1990.↩
Une restriction que ne connaît pas Google Earth, logiciel téléchargeable qui permet une visualisation en trois dimensions non seulement de la terre, mais aussi de Mars, de la Lune et de l’Espace. Les photos satellites offrent une immersion vertigineuse. L’intérêt pour un historien est double : tout d’abord à des fins d’illustration, et ensuite pour découvrir des réalités jusqu’ici ignorées, comme ce fut le cas en 2010 lorsque des paléontologues découvrirent grâce à Google Earth des restes d’hominidés de près de deux millions d'années1.
J’ai choisi d’illustrer une utilisation potentielle de Google Earth en suivant le trajet effectué par l’équipe des explorateurs Jean-Louis Etienne et Will Steger à travers la plus longue diagonale de l'Antarctique en 1989-1990 lors de l'expédition Transantarctica2.
1. Université de Witwatersand, Johannesbourg, "About the discovery"↩
2. Dr Jean-Louis Etienne, Transantarctica, Paris, 1990.↩
Google Map :
Ce logiciel, mis au point par Google dans le but premier d'établir un itinéraire sur une carte, peut être relativement utile pour l'historien. Personnellement, son utilisation en tant que base d'information pour trouver un itinéraire est le seul emploi que j'en ai fait jusqu'à aujourd'hui.
Bien entendu, je pense que l'intérêt premier de ce logiciel est sa gratuité.
Pour la commune sur laquelle je travaille pour mon mémoire de Master 2, Avrieux (Savoie), l'application me permet d'avoir accès à une représentation cartographique de la commune (voir image). Par conséquent, je peux de cette manière avoir accès à un fond de carte sur lequel je puisse travailler avant de les insérer dans mont travail. Cet aspect est intéressant puisqu'il n'est pas toujours évident de trouver des fonds de carte utilisables pour ce type de sujet (Avrieux étant une zone assez reculée).
Ce logiciel, mis au point par Google dans le but premier d'établir un itinéraire sur une carte, peut être relativement utile pour l'historien. Personnellement, son utilisation en tant que base d'information pour trouver un itinéraire est le seul emploi que j'en ai fait jusqu'à aujourd'hui.
Bien entendu, je pense que l'intérêt premier de ce logiciel est sa gratuité.
Pour la commune sur laquelle je travaille pour mon mémoire de Master 2, Avrieux (Savoie), l'application me permet d'avoir accès à une représentation cartographique de la commune (voir image). Par conséquent, je peux de cette manière avoir accès à un fond de carte sur lequel je puisse travailler avant de les insérer dans mont travail. Cet aspect est intéressant puisqu'il n'est pas toujours évident de trouver des fonds de carte utilisables pour ce type de sujet (Avrieux étant une zone assez reculée).
A partir de là, il est également possible d'accéder à des photos trouvées par l'implication sur internet et directement en lien avec ma recherche (ici, Avrieux). De même, on trouve un lien direct pour la page wikipédia qui traite de la recherche. De cette manière, je dispose d'une banque de données assez large me fournissant bon nombre d'informations.
En revanche, l'utilisation de Street View est peu intéressante pour mon sujet. En effet, peu de routes en bénéficient dans le secteur et aucune d'entre elles ne traversent le village. Ainsi, pour l'historien, cet outil connaît une première limite dans son potentiel "retard", en particulier dans certaines zones.
De plus, cela m'amène à aborder une autre limite de cette application, celle de sa contemporanéité. En effet, je travaille sur le XVIIème et le XVIIIème siècles. Par conséquent, l’utilisation de ces cartes et de ces photos récentes s'avère être complexe. Pour mon sujet, il serait intéressant de pouvoir superposer ces cartes avec celles dont on dispose pour l'époque moderne.
Google Earth :
Cette autre application ne m'est pas non plus inconnue. C'est d'ailleurs une des toutes premières que j'ai installé sur mon ordinateur. De la même manière que Google Map, elle permet d'appréhender l'espace. Cependant, contrairement à la précédente application, on s'appuie ici sur des photos satellites régulièrement renouvelées.
Là encore, on retrouve quasiment les mêmes fonctionnalités. En effet, il est possible de visionner le réseau routier ou bien encore d'accéder à des photos prises sur le territoire étudié. De plus, différents outils sont à notre disposition, notamment afin de mesurer des distances ou des superficies. Je remarque aussi une fonctionnalité assez intéressante qui permet de faire varier les zones d'ombre et de lumière selon l'heure à laquelle on se trouve. En région montagneuse, cela permet notamment de dénicher les zones qui bénéficient d'un ensoleillement avantageux, ce qui pourrait s'avérer utile pour mon étude.
Pour autant, malgré cela, le même problème qu'avec l'application précédente ressort puisque, là encore, il s'agit d'images récentes qui ne permettent pas d'appréhender l'espace du XVIIème siècle. Éventuellement, en superposant cette vue aérienne avec un fond cartographique de l'époque (exemple: le cadastre sarte de 1728), il serait possible d'étudier la déprise agricole qu'a connu le territoire. Pour ce type de travail, je privilégierais plutôt l'utilisation de Géoportail qui permet cette superposition de cartes.
Finalement, que ce soit pour un application comme pour l'autre, la difficulté que peut rencontrer l'historien moderne est la même, celle de la contemporanéité. Néanmoins, il demeure possible d'utiliser ces applications pour étudier des éléments qui ne varient pas (les distances, les superficies, l'ensoleillement...).
Rapport Méthodologique Google map/ Google Earth.
Google map
Google map est un logiciel cartographique accessible à tous
qui permet de tracer des itinéraires ou de découvrir certains endroits du
globe. Ce logiciel propose plusieurs possibilités. De fait, il existe un onglet
recherche dans lequel nous pouvons inscrire le lieu, l’adresse de notre
recherche mais aussi les coordonnées géographiques.
Les données cartographiques semblent être actualisées puisque
google les dates de 2015. L’intérêt pour l’historien est double puisqu’en plus
de pouvoir mesurer une distance entre deux points, il peut avoir accès à d’anciennes
images street view. Bien que cela soit limité dans le temps puisque street view existe depuis 25 mai 2007. Ce service est d’ailleurs très utile à chacun,
puisqu’il permet d’avoir une idée du quartier que l’on recherche. Les coordonnées
géographiques peuvent être trouvées à l’aide d’une recherche d’un point sur le
globe. Pour finir, google map propose également aux experts cartographiques de
modifier des donnés qui ne serait plus juste. Google map plaçant les services à
proximité du lieu donné, si ces derniers ne sont plus actifs, l’utilisateur
peut les signaler.
Google map peut réellement être intéressant pour les
professeurs d’histoire car en plus de créer sa carte, il est possible de
rajouter des notes, des liens et des images aux lieux épinglés. Cela permet de
rendre l’histoire plus interactive et plus dynamique pour les élèves.
Après la lecture d’un roman sur l’histoire d’une jeune femme du XVIIIeme voguant à travers l’Angleterre et la France, j’ai voulu me représenter le nombre de km ou la surface qu’elle avait pu parcourir tout au long de sa vie. Source : John Cleland, Mémoires de Maria Brown, Paris, Corti, 2013 (pour la présente traduction).
Cartographie du Voyage en KM de Maria Brown vue avec map. |
Cartographie du voyage en km de Maria Brown vue de Earth. |
Google earth
Google earth est aussi un logiciel cartographique accessible
à tous, bien qu’il ne l’était pas avant. Les images satellites permettent au
monde entier de voir la planète. De même que google map, ce logiciel permet de
donner une image de la rue dans laquelle nous nous trouvons avec l’application « street
view ».
Il existe de multiples fonctionnalités comme la mise en place
de calque sur la carte qui peuvent symboliser par exemple les frontières entre
les états. Il y a donc les frontières internationales, les contestées,
provisoires… Cela donne à l’historien du temps contemporain une situation
actuelle de la géopolitique. Ce qui permet donc une réelle interaction entre l’histoire
et la géographie. Il existe également la possibilité de mettre en avant les
cours d’eau, fleuves et autres légendes que l’on trouve sur une cartographie
détaillée. Il est également possible de créer son trajet, d'épinglé ses lieux favoris, de construire des polygones pour se représenter une surface.
Cartographie du voyage de Maria Brown. Surface. |
Rapport critique :
J'ai eu beaucoup plus de mal à utiliser Google earth. Les itinéraires ne peuvent être tracé qu'à main levée ce qui me dérange beaucoup puisque ce n'est pas réellement précis. Le polygone est cependant plus précis malgré une surface beaucoup plus grande qui n'est pas forcément relatif à la vérité du voyage de ma protagoniste. Google map avec son traçage en km était plus utile pour mon but qui était de connaitre les km parcourus. Il était alors plus simple d'être juste dans les tracés d'itinéraires.
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