Sunday, October 18, 2015

Rapport méthodologique : Google Earth

Le logiciel Google Earth a été développé par la société Google, dès 2004, pour permettre une visualisation de la Terre, de ses paysages autant urbains que ruraux, mais aussi des plus beaux lieux touristiques. Aujourd'hui, les données sont disponibles en trois dimensions depuis l'application ou le site internet - gratuits tout deux. Cette innovation permet des possibilités multiples, autant via la modélisation des villes, qui rend possible un meilleur repérage pour l'utilisateur égaré, que via la "Street View", recréant à partir de panoramas réalisés à 380° les espaces parcourus par les fameuses "Google Cars". Tous ces éléments novateurs facilitent le tourisme, réel ou fictif : beaucoup se perdent et flânent sur Google Earth, afin d'e-explorer les magnifiques paysages péruviens, ou chinois, en passant par la Statue de la Liberté, un des monuments les plus recherchés sur le moteur de recherche. 
De fait, ce logiciel autorise les chercheurs eux-même à rêver, réfléchissant sur le potentiel de celui-ci dans le milieu scientifique. Certains botanistes avouent se servir de Google Earth pour accéder à des endroits peu accessibles, tout comme les géologues ou vulcanologues, pour estimer rapidement les effets d'une éruption sur un paysage ravagé par exemple.

Mais qu'en est-il des sciences sociales et humaines, comme l'histoire?

Les premiers à saisir l'importance de ce logiciel semblent être les archéologues, via l'héritage qu'ils possèdent par la photographie aérienne : les bâtiments antiques conservent un négatif dans le paysage rural ou urbain, et de nombreuses villae romaines ont pu être relevée grâce à Google Earth, tout comme des pyramides mayas entre autres. Pour les historiens, les facilités sont multiples : créations de cartes personnalisées, outils simples et efficaces, un choix multiple entre différents indicateurs - frontières, limites administratives, routes... - ainsi qu'une facilité de partages.
De fait, Google Earth peut devenir un outil significatif dans les sphères de recherches historiques,  même s'il possède des lacunes non négligeables. Tout d'abord, les historiens sont dépendants de Google pour les zones d'études. Comme mentionnés précédemment, les zones reproduites dépendent de sa localisation : les campagnes subissent dès lors un délaissement certain, comparées aux grands centres urbains mondiaux, tout comme de grands continents, pour lesquels la résolution d'image peut laisser à désirer, comme l'Afrique. Aucune donnée économique, politique, agronomique, voire humaine n'est donnée par ce logiciel.

Google Earth est donc un outil pertinent au cours d'une étude historique, mais ne se suffit pas à lui-même. Il propose des fonctionnalités de présentations que peu d'autres peuvent, mais n'est qu'un "fond de carte", et c'est bien le chercheur, qui, au final, ajoute de l'intérêt et des informations, via ses recherches, sur cette photographie en trois dimension terrestre.


Lien vers : Carte de la répartition du lieu d'habitation des volontaires du 1er arrondissement lyonnais en 1914



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