Sunday, November 8, 2015

Explorations : les SIG et l'intégration de l'approche spatiale dans la démarche historique.

Présentation  et analyses des sites :

The Valley of the shadows.

                The Valley of the shadows est un projet qui tire ses origines au tout début des années 1990 et qui a été mis en place au fil du temps avec l’avènement d’internet. Le site présente un certain nombre de sources historiques concernant le comté d’Augusta en Virginie et le comté de Franklin en Pennsylvanie sur la période des années 1859 à 1870. C'est-à-dire avant, pendant et après la guerre civile américaine.
Les documents (lettres, journaux, …) sont accompagnés de cartes afin de présenter et de comparer les comtés.
On remarquera principalement la carte interactive à propos des années de guerre. Celle-ci offre la possibilité de superposer plusieurs couches (tracées de routes anciennes ou modernes, tracées de voies ferroviaires, villes, …). La carte permet également de choisir un régiment et grâce à une animation d’observer ces déplacements, les lieux d’escarmouches et de batailles au fil du temps.
                Ce site utilise l’approche spatiale dans un objectif de synthèse de données récoltées en archives.      

Mapping the Lakes.

                Mapping the Lakes est une expérience collaborative réalisée par une équipe de l’université de Lancaster pour tester l’utilisation et l’application des SIG auprès des sources littéraires. Il s’agit de voir comment introduire l’approche spatiale en littérature. Pour cela, les chercheurs utilisent comme documents : Thomas Gray‘s journals et Samuel Taylor Cloredige’s Tour of The Lake District. A partir de ces textes au sujet similaire (pour mieux comparer) des cartes sont réalisées. Cela permet d’observer quels sont les différents résultats obtenus en utilisant les SIG.

AnaLyse diachronique de l'espace urbain PArisien (ALPAGE).

                Le site Alpage est un projet lancé dans les années 2006 à 2010. Il s’appuie sur le travail collaboratif de plusieurs chercheurs ayant pour thème la ville de Paris. Le site présente plusieurs objectifs, cependant le plus important semble être celui d’introduire l’approche spatiale et donc l’utilisation des SIG pour réussir à valoriser et interpréter des sources historiques qui étaient inexploitables jusque là sans des outils adaptés.  Ce travail se veut également pluridisciplinaire.
Alpage présente un outil, une plateforme cartographique, permettant de superposer un très grand nombre de couches. Ces dernières sont fabriquées à partir des données récoltées dans les sources. L’outil offre encore plusieurs autres fonctions comme la possibilité d’effectuer des mesures, des annotations, … Ce qui permet au final aux chercheurs de croiser différentes données et de construire des cartes.

A vision of Britain.

                A vision of Britain through time propose aux visiteurs comme son nom l’indique de leur présenter la Grande-Bretagne à travers le temps.  Pour cela il est tout d’abord possible d’accéder à des fonds de cartes anciennes.
Cependant, son principal intérêt consiste dans la catégorie statistical atlas où l’on a accès à différentes cartes classées par thèmes (industrie, agriculture, population, …). Il existe un très grand choix de personnalisation de ces cartes dans les données que l’on veut faire apparaître et selon la période sélectionnée. 

GIS for History (USA).

                GIS for History a pour thème l’histoire des États-Unis. Son objectif est d’utiliser les SIG en Histoire pour servir à l’enseignement. Il s’agit là encore d’un travail collaboratif.
Le site présente donc des documents, des cours et des cartes personnalisables avec différentes couches sur différents aspects de l’Histoire des États-Unis. Le site présente l’intérêt de ces cartes interactives comme un moyen afin d’illustrer et de discuter le propos des cours.

Bilan :

                A travers ces différents exemples, il est possible d’observer plusieurs utilisations et des évolutions dans l’utilisation des SIG en Histoire.
On peut observer qu’avec le temps il y a eu une complexification des sites évoquant les SIG. Les premières expériences montrent des cartes synthétiques déjà réalisées où l’on ne peut rien modifier. Puis est introduite la possibilité de placer différentes couches. Puis on nous offre la possibilité de personnaliser de plus en plus de détails pour créer des cartes (notamment grâce aux bases de données) et d’interagir avec elles (mesures, annotations, ...).
Les sites de SIG insistent de plus en plus sur le travail collaboratif entre chercheurs ou même avec des étudiants.
Enfin, on voit que les SIG servent à la valorisation de sources historiques, au renouvellement de cette valorisation historique mais aussi à l’enseignement.

No comments:

Post a Comment